Après avoir vu le rapport entre les mathématiques et les études d’informatique (lien hypertexte) ou les études de gestion et de l’administratif (lien hypertexte) attaquons-nous à présent à un milieu qui semble un peu plus éloigné des mathématiques : les sciences humaines. Les sciences humaines sont souvent construites en oppositions aux sciences dites dures, dans lesquelles on retrouve les mathématiques. La question ici ne sera pas de questionner la séparation des sciences entre deux groupes distincts, mais bien de se demander si, malgré tout, les mathématiques peuvent être utiles lorsque l’on étudie les sciences humaines.
Les sciences humaines, qu’est-ce que c’est ?
Les sciences humaines et sociales regroupent un ensemble de disciplines qui étudient divers aspects de la réalité humaine sur le plan de l’individu et sur le plan collectif. Il s’agit des phénomènes dont les explications relèvent des influences, des faits sociaux, des autres ou de l’environnement sur les actions, les comportements et les attitudes humaines. Les sciences humaines regroupent la géographie, la linguistique, l’histoire, la sociologie, la philosophie. La plupart de ces disciplines se nourrissent d’autres domaines des sciences et certaines font usage des mathématiques.
Quelle place dans votre cursus ?
En principe, lorsque vous voulez vous diriger vers les sciences humaines dans les universités françaises, on ne vous demandera pas votre niveau de mathématiques. Les bacs L ou ES semblent plus logiques pour entrer dans ces filières, mais en aucun cas un bac S vous fermera les portes. De plus, il sera rare de se voir proposer des cours de mathématiques parmi les matières qui pourront vous être proposées. Mais alors, qu’est-ce qui nous amène à parler des mathématiques ici ? Les mathématiques ne sont pas présentes dans le cursus mais dans l’exercice de certaines disciplines.
Du coup, elles sont où les mathématiques ? (où sont les mathématiques ?)
Les mathématiques, on peut les retrouver un peu partout. Il existe même des branches de sciences humaines qui les contiennent dans leur nom, comme la « géographie mathématique ». C’est une branche de la géographie qui étudie la représentation mathématique de la surface de la terre et son mouvement en relation avec la lune et
le soleil. En histoire, vous pouvez aussi parfaitement travailler sur l’histoire des mathématiques. En philosophie, on trouve parmi la philosophie des sciences la philosophie des mathématiques qui tente de répondre aux interrogations sur les fondements des mathématiques et de leurs usages. Plus surprenant encore, l’université de Sherbrooke au Québec a créé le Laboratoire interdisciplinaire Littérature et Mathématique en 2012 qui étudie les relations entre les œuvres littéraires et les mathématiques.
Mais vous pouvez également avoir besoin des mathématiques sans que la branche de votre discipline s’y rapporte. En histoire, vous pourriez avoir besoin de faire des inventaires, qui utiliseront les bases de l’arithmétique. En géographie, il faut aussi avoir de bonnes bases en géométrie afin de bien représenter les éléments sur une carte et savoir se repérer. Évidemment, les sciences humaines peuvent avoir besoin elles aussi de statistiques et de probabilités. Lorsqu’un étudiant atteint un bon niveau dans une discipline et qu’il produit lui-même une recherche, il ne pourra se passer de schémas, de cartes, d’analyses comparatives, de données chiffrées, (etc.) qui prendront différentes formes selon les matières, mais seront toujours présentes.
En conclusion
Vous allez finir par croire que les mathématiques sont partout. Presque ! Il est évidemment possible que vous fassiez vos études en sciences humaines sans faire de mathématiques. Entre nous, il est plutôt probable que vous fassiez des mathématiques sans vous en rendre compte. Une fois encore, les mathématiques s’avèrent être un outil très utile qui pourrait vous faire gagner du temps. Et pour ceux d’entre vous qui s’y intéressent, elles peuvent même devenir votre objet d’étude, à travers une autre discipline.